Nous somme 6 à 8h05 au départ de la gare SNCF de Digne et bientôt 7 une fois arrivés à Selonnet. Nous retrouvons Marie-Jo l'organisatrice de cette rando. Quelques ajustements plus tard on est parti pour 1 km sur une bonne route goudronnée puis nous tournons à droite et traversons un petit pré et le chemin peut commencer par un petit raidillon d'une vingtaine de mètres direction la Rochette par sentiers et bouts de pistes bien ombragées par des conifères et feuillus entremêlés.
Des empreintes sûrement celles d'un ongulé (sanglier?) attirent nos regards puis Marie-Jo explique l'histoire du fort ou batteries de Dormillouse construit en 1862 qui culmine à 2505 m et nous domine de près de mille mètres. Elle poursuit en parlant de la ligne Maginot, du vocabulaire montagnard (clôt, blache, contamine, villard, chau, serre...). C'est une amoureuse de ces vallées, de son histoire et j'ai pris plaisir à l'écouter. Nous avançons à la fraîche quand un homme accompagné de son jeune chien vient à notre rencontre, nous bavardons un instant puis, lui en descendant, nous en montant continuons notre chemin. La montée est ponctuée de quelques gorgées d'eau et pauses dont celle-ci où nous nous arrêtons sur une table à l'ombre où circulent bananes et fruits secs. Le hameau de la Rochette et ces jolis et grands chalets de diverses essences de bois est en vue. La tranquillité de ce lieu perché à 1500 mètres d'altitude nous laisse rêveurs et nous donne un sentiment de plénitude, de calme intérieur que nous regrettons déjà en quittant cet endroit. L'asphalte fait son retour sous nos pieds qui ont déjà avalé la quasi totalité du dénivelé du jour. Il est déjà 11h30 et la pose déjeuner est proche mais après avoir avancés un peu près 2 bornes sur route un choix s'offre à nous : continuer vers Chabanon ou passer en dessous la station. Après une rapide délibération nous décidons de laisser Chabanon et prenons la direction d'une piste forestière mi ombre mi soleil.
Nous descendons et croisons randonneurs et randonneuses que nous saluons gaiement. Au détour d'un virage une chenille verte d'au moins cinq centimètres m'intrigue par sa taille et sa vitesse. La piste traîne en longueur et nous donne que dans de rares occasions accès au panorama qui nous entoure mais les points de vues viendrons plus tard.
Arrivés vers 13h00 sur le plateau de Chauvet, qui est aussi un lieu-dit que je n'est pas vu, nous quittons la piste pour manger sous les arbres bien ventilés par une brise bien agréable. Avant que le repas débute, Jean-Claude nous propose un pastis si l'envie nous en prend puis nous commençons à manger : œufs, thon, sandwichs et préparations maison se dégustent tranquillement .
Une petite sieste réparatrice s'impose pour 4 d'entre nous. Au réveil devant ce magnifique belvédère je demande à Mi-Jo de me donner le nom des sommets environnants : du Dévoluy à Roche Close en passant par le pic de Morgon, le Bernardez. Je connais maintenant grâce à elle mieux ces montagnes. C'est sous la chaleur naissante du début d'après midi qu'on lève le camp pour reprendre cette fois à la descente la piste que nous avions laissé auparavant. Sur notre gauche le ravin de Chabanon puis le panneau Surville qui est un quartier de maison appartenant à Selonnet. La route est de retour et j'en profite pour m'asperger et m'hydrater dans un ru avant de rejoindre le groupe et de boucler la boucle en revenant au point de départ.
Un verre au café restaurant du village le Poète et retour chacun chez soi.
Estéban
Marie-Joëlle ALLARD
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