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Un temps gris de saison, frisquet même, préside à notre départ. Cela ne durera pas. Cette grisaille étouffe un peu le charme d’une nature austère, composée de terres arides, caillouteuses, où des chênes rabougris, torturés, ont bien du mal à s’implanter, à infiltrer leurs racines entre les fissures des roches calcaires fracturées.
Après une montée régulière nous arrivons au sommet et commençons à contourner le massif. Il est dix heures. Le ciel gris se déchire, vire au bleu, et le soleil tente de timides apparitions avant de s’affirmer. Le thermomètre se met à grimper doucettement, ce qui nous permet de jouer au strip-tease habituel avec nos différentes pelures. Le paysage s’anime. Les gris mornes se mettent à vivre et les ocres ternis à vibrer. Un brin de soleil et, en hiver, la Provence n’est jamais triste.
Fin du petit massif, descente vers le vallon consacré à l’élevage. Se succèdent alors de belles bâtisses rénovées en pierres apparemment sèches d’une austérité qui s’accorde bien au paysage. Pour beaucoup elles servent de haras ou de B and B. Nous remontons maintenant la Largue, un ruisseau qui doit nous ramener au village.
Attention ! Nous prévient Jean Pierre. Regardez bien ! Une surprise vous attend ! Surprise ? Nous adorons les surprises ! Nous fantasmons sur des tables garnies avec nappes et bonnes bouteilles (midi approche), mais rien : Les champs succèdent aux champs… jusqu’à ce que nous arrivions à une allée de peupliers anciens, et soudain… deux énormes peupliers taillés en pointe de crayon à leur base, par des castors industrieux ! Et à 2 pas sur la rivière un barrage caractéristique. Du beau travail !
Déjeuner toujours aussi convivial en pleine douceur et timide soleil, puis départ et… arrive l’épreuve du jour : la traversée en triple exemplaire du même ruisseau en crue. Rien de bien méchant, mais quand même ! (JP nous avait bien conseillé de prendre des sacs poubelles pour enrober nos souliers). Et c’est donc un rush de pachydermes, à l’élégance douteuse, qui pataugent à trois reprises dans dix centimètres d’eau.
Sur le retour, un beau château en rénovation, le Château du Villard. Nous faisons un petit tour du village perché sur son promontoire, avec ses ruelles chargées d’Histoire et sa placette au pied de l’église qui donne à voir un beau point de vue, et… fini.
« Les Clausses » est le nom d’une colline au sud de Revest.
Jacques
Jean-Pierre MARY
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