Les Plaines de Tante Rose Espinouse

Dimanche 11 février

15 km, 350m de dénivelé

Il a neigé sur les sommets et il a plu sur Digne vendredi et samedi… Conclusion : un gros doute sur l’arrivée du soleil dimanche, la boue, les sentiers inondés, de quoi en décourager plus d’un… Nous sommes 5 randonneurs menés par Richard pour cette nouvelle aventure ! Le rendez-vous est fixé à 9h30, c’est royal pour un dimanche !

Le départ a lieu après le village d’Espinouse, quelque part sur la droite un peu avant le col. Le Cousson, le Couard, le Blayeul et tous les autres sommets lointains ont revêtu leurs chapeaux blancs, la vue est magnifique, le soleil est avec nous. Dans un premier temps nous sommes à l’ombre et nous longeons des falaises de poudingue, nous arrivons à une ferme Rouès, petite montée dans la forêt, traversée de pâturages avec un joli troupeau : vaches aux cornes recourbées, taureau et veaux, des ruches un peu plus loin. Le sol a changé, il faut contourner les passages inondés ou trop boueux, les semelles d’argile deviennent lourdes ! Le paysage s’ouvre, voici des champs de lavande et surprise : les premiers amandiers en fleurs !

Nous arrivons au village des Ajoncs avec sa jolie chapelle et sa belle fontaine où nous remplissons nos gourdes puis nous continuons notre chemin en bas d’une ferme malgré les aboiements d’un chien inhospitalier qui nous intimide un peu. En route pour les crêtes, le vent souffle fort, la vue s’étend vers les sommets : le Montdenier, les sommets du Verdon, le grand et petit Margès, on voit même la sainte Victoire là-bas au loin ! Et de l’autre côté la montagne de Lure, les coupoles de St Michel l’observatoire etc. …

Richard nous trouve un petit coin au soleil mais à l’abri du vent sous le couvert des pins. Nous apprécions cette pause au milieu de ce paysage grandiose et dans la douceur du soleil d’hiver. Après nous être restaurés nous repartons et bifurquons par un sentier minuscule que Richard avait marqué d’une « décoration de plastique » pour le reconnaître !

Une dernière montée et nous débouchons près des champs de lavande, nous admirons les arabesques des sillons quand détalent deux chevreuils venus batifoler pour notre plus grand plaisir. Nous retrouvons bientôt la route du col et nous en profitons pour débarrasser nos chaussures de la glaise bien collante ! Nous retrouvons nos sommets familiers enneigés et Digne à leurs pieds. C’était une belle journée, merci Richard !

Sylvie

Les photos de Jean-Pierre